Un coup de foudre pas comme les autres
Bonsoir, et désolée de n'avoir pas écrit depuis si longtemps. Manque de temps et d'inspiration je suppose... ou toutes les autres excuses que l'on peut imaginer, après tout, pourquoi pas? On a toujours une bonne raison de ne pas faire certaines choses.
Au programme du jour: le seul coup de foudre que j'aie vécu, et sa chute! Vous verrez, ça vaut le détour!
C'était au début de mon année Erasmus, nous avions été conviés à une journée d'intégration. C'était impressionnant, le nombre d'étudiants étrangers qu'il pouvait y avoir dans cette ville... Après un discours de bienvenue auquel je n'ai rien suivi, nous avons été appelés par groupes en fonction de l'orientation. Le groupe de médecine ayant été appelé, je suis sortie et me suis retrouvée avec une dizaine de personnes, tous aussi paumés que moi en apparence. Les deux jeunes filles qui nous ont pris en charge nous ont expliqué un peu le déroulement de la journée, puis j'ai senti une présence dans mon dos. Une voix grave a demandé si c'était bien le groupe de médecine, et j'ai senti comme une trémulation à l'intérieur de moi, comme une révélation. Je me suis dit "celui-là sera important", avant de glisser un regard discret en arrière... Mon Dieu, qu'il était beau! J'en ai ressenti un choc physique, come si quelque chose m'avait percutée de plein fouet, et je me suis dit "alors c'est donc comme ça, un coup de foudre". Jusqu'à présent je n'y avais jamais cru.
Le contact a été établi assez rapidement, et nous avons passé le reste de la journée ensemble, ou à se chercher des yeux quand nous n'étions pas côte à côte. Je me suis bien demandé pourquoi les êtres humains se compliquent autant la vie: j'avais envie de l'embrasser, de son côté il faisait tout pour être toujours à proximité de moi, pourquoi ne pas le faire et basta? Enfin, comme je suis timide et que mine de rien je tiens à ma réputation de petite fille sage, je n'en ai rien fait... et heureusement!
Une semaine après, on était en pleine conversation avec un groupe d'étudiants et une fille a soupiré que son copain lui manquait, sur quoi chacun s'est mis à donner son statut relationnel. Imaginez un peu le coup que j'ai pris lorsque ce garçon a déclaré être gay et vivre chez son copain!
Ca ne nous a pas empêchés de devenir super bons amis... et j'ai eu droit à un petit aveu lorsque je suis partie: il m'a demandé, comme ça, de but en blanc, si je n'avais pas eu l'impression quand on s'était rencontrés que, s'il n'avait pas été avec son copain, il aurait pu se passer quelque chose entre nous? Pour ajouter dans la même phrase que de son côté, il s'était imaginé une petite vie de famille en France avec les étés en Croatie... J'avoue que sur le coup, ça m'a fait plaisir mais un peu traumatisée aussi!